Dans la soirée du 2 février 2024, le couple présidentiel a échangé les vœux du nouvel an 2024 avec les diplomates accrédités au Burundi. Dans son mot de circonstance, le Président de la République, Evariste Ndayishimiye a éprouvé le plaisir de les recevoir au seuil de cette nouvelle année dans cette rencontre qu’il appelle « Rencontre familiale ».

Cette rencontre leur a offert une opportunité de faire le point sur le chemin parcouru ensemble, de célébrer les victoires partagées et se resserrer les coudes pour affronter les défis qu’ils croisent dans leur parcours vers le développement, a indiqué le Chef de l’Etat du Burundi.

Selon lui l’année 2023 a été marquée par des hauts et des bas au Burundi comme dans le monde entier. La guerre entre la Russie et l’Ukraine fait encore des ravages et divise les Nations. La guerre Israël-Hamas, plus que deshumanisant, bouleverse le monde entier ; c’est un scandale humanitaire qui se perpétue au vu et au su de tout le monde, et sans aucune action concrète pour l’arrêter.

« D’une manière ou d’une autre, directement ou indirectement, nous sentons tous le poids des incidences néfastes qu’elle occasionne sur le commerce maritime international » précise Evariste Ndayishimiye.

Evariste Ndayishimiye a également réitéré l’engagement du Burundi à contribuer à l’édifice de la paix dans la région et dans le monde, particulièrement dans le cadre de l’EAC et de la CEEAC.

Il a fait savoir que cette cérémonie d’échanges de vœux survient au moment où le Burundi comme les autres pays du monde, subit de plein fouet les effets du changement climatique.

Cette situation appelle à des actions collectives pour pallier aux conséquences qui touchent directement la sécurité alimentaire, la santé humaine, et restreint le développement socio-économique.

Dans ce contexte, il appelle à la solidarité internationale pour le transfert des technologies et l’appui au développement de l’économie verte dans les pays moins développés. Il a indiqué que l’Afrique qui est le moins contributeur à la pollution mais qu’elle est la plus victime des aléas climatiques, avec un risque imminent que les mesures collectives de prévention restreignent le développement économique des pays africains par l’interdiction d’exploitation de certaines ressources naturelles qui sont à même de booster l’économie d’un pays.

Dans le cadre de la coopération internationale, le Burundi se réjouit de la bonne collaboration avec ses partenaires tant au niveau bilatéral que multilatéral.

La Banque mondial et le Fonds monétaire international ont continué à œuvrer ensemble avec le Burundi pour le redressement de la situation économique conséquente des effets des sanctions imposées injustement contre le Burundi en 2015, les effets du Covid 19 et de la guerre en Ukraine et en Palestine.

A ces institutions financières internationales, s’ajoute également la BAD, qui est aux côtés du Burundi pour renforcer la résilience aux chocs subits à travers l’appui aux projets prioritaires dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture et la résilience aux changements climatiques.

Les citoyens burundais ont compris que le seul ennemi qui les guette est la pauvreté et le meilleur moyen de le vaincre est de le combattre ensemble par un dur labeur.

Dans ce contexte, nous nous attelons particulièrement à fixer les bases solides de développement orientées vers la Vision 2040-2060. « Nous avons mobilisé tous les citoyens pour s’approprier de cette vision en commençant par le développement du secteur primaire et secondaire afin d’exploiter nos ressources naturelles et les transformer » a précisé le Président Evariste Ndayishimiye.

Il a indiqué que le mot d’ordre reste : « Que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent ». Et cela n’est possible que quand nous sommes tous ensemble sous l’égide d’un gouvernement responsable et laborieux, a renchéri le Chef de l’Etat.

Le Chef de l’Etat du Burundi a fait savoir que le peuple a compris que « ensemble tout est possible ». Il a dit que cette synergie amène les citoyens burundais à s’organiser en coopératives, pour booster les secteurs porteurs de croissance, particulièrement le secteur agricole.

Et d’ajouter que grâce aux multiples efforts pour multiplier la production, le Burundi parvient à assurer la sécurité alimentaire à plus de 80% et il est confiant que bientôt on atteindra ou dépassera 100% de la production.

Selon lui, le Gouvernement Burundais a placé au cœur de ses actions l’inclusivité et l’implication de tous, car les burundais partagent le même objectif. Nous valorisons votre contribution aux efforts du Gouvernement, a poursuivi le Chef de l’Etat.

Il a fait savoir qu’il est prévu dans les jours proches une table ronde avec tous les partenaires afin de partager notre vision 2040-2060 et permettre à tous de s’en approprier pour mieux aligner leurs actions aux priorités du Gouvernement. Il a confiance que sur ce chemin vers le développement le Burundi n’est pas seul, il est accompagné par tous.

En effet, après une analyse de l’état des lieux de la situation économique du Burundi, ses atouts et ses faiblesses, les projections prédisent qu’avec notre stratégie de développement, le Burundi sera un pays émergent en 2040 et développé en 2060, a précisé le Chef de l’Etat.

Le Président est confiant que selon les projections et au rythme actuel, le Burundi peut atteindre le développement dans moins de 15 ans.

Pour démarrer notre voyage vers l’atteinte de la vision 2040-2060, nous nous attelons jour et nuit à s’assurer que les mesures de bonne gouvernance pour la bonne gestion des finances publiques sont au fixe. Nous avons pris la lutte contre la corruption et les malversations économiques comme notre cheval de bataille, et avons instauré plusieurs reformes pour assurer la discipline budgétaire, a conclu le Président du Burundi.

RTNB